Collection « Éthique au quotidien »
Les ouvrages publiés dans la collection « éthique au quotidien » reprennent en les développant des conférences publiques données dans le cadre de séminaires organisés par la Fondation Ostad Elahi – éthique et solidarité humaine. Ils ont pour auteurs des personnes de tous horizons, engagées dans la vie active – enseignants, médecins, ingénieurs, juristes, journalistes, fonctionnaires, chefs d’entreprise… –, et qui ont, chacun à leur façon, entrepris une recherche dans le domaine de l’éthique. Regroupés au sein du GREIA (Groupe de Recherche en Éthique Individuelle Appliquée), leur objectif est de mettre en évidence les enjeux et les possibilités d’une pratique de l’éthique au quotidien.
Leur démarche se garde de toute tentation moralisatrice en envisageant l’éthique comme une activité rationnelle et expérimentale, susceptible de contribuer à une meilleure connaissance de soi, au développement du potentiel humain en chacun et, au-delà, au progrès social.
Cette recherche s’organise autour de certains principes. Les membres du GREIA s’accordent à reconnaître que le sentiment et la rationalité éthiques témoignent de l’existence, chez l’homme, d’une capacité à se rapporter à une forme de transcendance. Peu importe le nom qu’on lui donne (Absolu, Dieu, Autre, etc.), cette dimension transcendante qui traverse l’éthique n’est pas complètement intelligible si on se contente de la rapporter à des origines naturelles ou sociales. S’il arrive aux auteurs d’utiliser le mot « Dieu », c’est pour désigner directement cette dimension en dehors de toute référence à une religion déterminée, mais sans négliger non plus la richesse des expériences et des réflexions accumulées par les diverses traditions spirituelles.
Le propos du GREIA est donc d’étudier les conditions de possibilité d’une approche spirituelle de l’éthique, qui n’en demeure pas moins universelle. Il s’agit en somme de dégager conjointement les invariants éthiques et les invariants spirituels de l’expérience humaine.
Ostad Elahi a jeté les bases d’une telle approche, qui conjugue les exigences d’une éthique de la conviction, d’une éthique des vertus et celles d’une éthique de la responsabilité. Les auteurs des ouvrages de la collection « éthique au quotidien » s’appuient sur les travaux qu’il a menés en maintenant un dialogue constant avec les disciplines qui, directement ou indirectement, ont affaire à l’éthique : la philosophie, la psychologie, les sciences cognitives, les neurosciences, la sociologie, le droit.
La collection a également intégré les deux ouvrages publiés initialement dans la collection « éthique vivante » : L’impact de nos actes et Le bien, qu’en disent les jeunes ?.
Collection « Éthique en contextes »
L’éthique ne se limite pas à une réflexion purement théorique sur le contenu et l’application des valeurs morales. Elle est inséparable de l’action humaine et du travail par lequel des sujets se forment eux-mêmes au contact de leurs semblables, dans des environnements particuliers.
Il n’y a donc d’éthique qu’en contextes : contextes sociaux, économiques, professionnels, institutionnels, géopolitiques, etc. Les acteurs qui évoluent dans ces différents espaces, et souvent de l’un à l’autre, développent des compétences et des savoirs pratiques. Leur “sens éthique” leur permet d’articuler à chaque fois les droits et les devoirs en jeu en s’efforçant de ne pas s’y perdre, c’est-à-dire de trouver un modus vivendi entre des valeurs personnelles, familiales, religieuses, et des valeurs professionnelles ou organisationnelles qui ne leur sont pas d’avance ajustées.
Les enjeux concrets de ce travail, les conflits qu’il occasionne parfois, le savoir tacite ou explicite des différents acteurs et les stratégies qu’ils adoptent pour la résolution des conflits et la construction d’une éthique personnelle et collective, sont autant de dimensions qu’une réflexion sur l’éthique appliquée peut tenter d’explorer.
Ainsi, penser l’éthique en contextes ne se résume pas à établir la déontologie ou les règles de bonne conduite propres à chaque type d’activité. Il s’agit plutôt, à travers des analyses menées sur des cas concrets, d’éclairer les modalités pratiques de la prise de décision, de proposer des outils nouveaux pour la réflexion et pour l’action.
Collection « Journées de la solidarité humaine »
Si la solidarité a un sens, il faut l’entendre universellement, sans restriction. Solidaires, nous ne le sommes pas seulement de nos proches, de ceux qui sont des « nôtres » (famille, amis, clan, communauté, société) ; nous ne le sommes pas seulement des plus démunis, de ceux qui se trouvent avoir besoin de notre aide ou de notre générosité.
Solidaires, nous le sommes de chacun singulièrement, et de l’humanité dans son ensemble. Ce n’est pas un vœu pieux : d’une certaine manière, nous n’avons pas le choix, et les grandes crises du monde contemporain (11 septembre, tsunami, guerres, etc.) se chargent de nous le rappeler si nous l’avions oublié.
Reste bien sûr à donner un sens effectif à ce sentiment irréductible d’une solidarité nécessaire de chaque homme avec tous. Reste à définir, de façon concrète et constructive, au-delà des clivages culturels mais aussi de la seule solidarité de circonstance, les moyens de pratiquer, de cultiver positivement l’appartenance à une communauté humaine digne de ce nom. Les enjeux d’une telle réflexion sont à la fois sociaux, politiques, culturels, éducatifs, philosophiques.
Parce qu’elle ne se résume pas à une belle idée, la solidarité se pratique et se cultive, en effet. Elle n’est pas une notion de secours, le minimum d’humanité requis en temps de crise. Relayée par des valeurs éthiques et spirituelles communes, elle peut s’épanouir en tolérance, et mieux, en respect mutuel, en sympathie active.
La collection « Journées de la solidarité humaine » doit son titre à la Journée du même nom organisée chaque année par la Fondation Ostad Elahi. Elle entend contribuer à sa manière au développement d’une véritable culture d’humanisme et de solidarité en proposant des outils d’analyse et des pistes de réflexion susceptibles d’orienter les sociétés de demain.
Collection « Logiques du spirituel »
Avant que les traditions religieuses n’en fassent leur objet privilégié, l’esprit désigne une dimension de l’expérience repérable dans les pratiques et les savoirs, au croisement de l’éthique, de la métaphysique, de la mystique, de l’esthétique, de la psychanalyse et des sciences…
Cette collection est ouverte à toutes les approches susceptibles de donner lieu à une élaboration rationnelle de la notion du spirituel. En mettant l’accent sur la construction des outils de la recherche (concepts, méthodes d’analyse et protocole d’expérience) plutôt que sur les thèmes et les thèses des discours de l’esprit, elle accueille des travaux originaux et variés : monographies et témoignages, analyses de cas et de concepts, études historiques, enquêtes scientifiques, actes de colloques ou de séminaires de recherche. Les ressources de la philosophie, mais aussi celles de la psychologie, de la médecine, des sciences humaines ou réputées « dures », ne sont pas de trop pour cerner les formes diverses que revêt l’expérience du spirituel, et les nouvelles figures de vérité qu’elle fait surgir en se prolongeant dans la pensée.