L’archet et le lutrin
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Amour est la douceur même : quel amour ? Celui qui saisit tout, sans fin ni commencement.
Cet amour total chanté par Daude de Pradas conviendrait fort bien à une définition de la fin’amor des cansos. Et pourtant Daude désignait par ces vers l’amour divin.
La séparation que certains critiques ont établie, non sans quelque raison apparente, entre amour profane et sentiment religieux, est-elle aussi profonde qu’on a parfois voulu le croire ? S’il y a eu, en poésie, cette séparation, n’est-ce pas plutôt parce qu’il y avait eu auparavant un cheminement commun ?
Quelques poètes, allant jusqu’au bout de l’idée d’amour pur (c’est le sens exact de fin’amor), refusent sa forme terrestre et choisissent de chanter le renoncement à la folie du monde pour le seul amour de Dieu.
Pour tous, c’est l’amour, principe même de la Création, qui unifie et explique l’œuvre de chacun.
Or on ne peut s’interroger sur la nature de « l’amour pur » en ignorant la formation intellectuelle des poètes, et la conception de l’amour selon les théologiens du XIe siècle a pu contribuer en partie à l’élaboration de la fin ‘amor des troubadours.
Et comment retrouver cet enseignement dans les poésies des troubadours ? Ce qu’on sait de leur carrière nous a fourni quelques pistes, ainsi que l’étude de leur vision du monde dans les cansos.
Suzanne Thiolier-Méjean, professeur émérite de l’université de Paris IV-Sorbonne, a publié notamment : aux PUPS, La poétique des troubadours, Une Belle au Bois Dormant médiévale Frayre de Joy et Sor de Plaser, Alchimie médiévale en pays d’Oc, au Livre de Poche, Nouvelles courtoises, coll. « Lettres gothiques » (1er partie) ; a co-édité avec Claire Kappler à L’Harmattan : Alchimies Orient/Occident, coll. « Kubaba », Les Fous d’amour Orient/ Occident coll. Logiques du Spirituel.
L’enseignement et ses maîtres
L’éducation des princes
La pédagogie par l’amour
L’enseignement et les écoles
A l'école de la vie
Le statut social du poète
Vie et fin du poète
L’héritage de la schola
ETHIQUE ET MORALE
Un état du monde
Goliards et troubadours
« O tempora, o mores… »
« Ni buse ni vautour… »
Conflits et pouvoirs
Une éthique de vie
L’influence des clercs
Le cultus virtutum chez les troubadours
La didactique du poète
La cité idéale
« LES YEUX CLAIRS DE LA FOI »
Dévotion et prière
Le salut par la foi
Dona santa Maria
« Dieu, vraie Trinité »
Les chemins de l’Absolu
Folie d’amour, sagesse d’amour
L’amour, source de vie
FINALE
« Le plus beau chant… »
ANNEXES