Ce livre se présente comme un guide de formation en éthique à l’intention des personnes engagées dans des organismes offrant des services de santé et des services sociaux, plus particulièrement auprès des personnes présentant une déficience intellectuelle. Il a été rédigé par des universitaires en étroite collaboration avec des milieux de pratiques afin de dégager les principaux problèmes d’ordre éthique que l’on y rencontre.
L’ouvrage propose une démarche de type dialogique, visant à développer la réflexion et le souci éthiques dans les pratiques d’intervention, de soutien clinique et de gestion. Le programme de formation qu’on y retrouve se déplie en six modules poursuivant des objectifs particuliers. On y aborde les thèmes suivants: les liens entre la morale, la déontologie et l’éthique, les enjeux éthiques soulevés par la complexité des pratiques en déficience intellectuelle, la responsabilité partagée et ses exigences éthiques. On y propose également une méthode d’analyse des problèmes éthiques rencontrés dans la pratique et quelques suggestions pour soutenir le développement du souci éthique dans les organisations.
S’adressant à des professionnels, conseillers cliniques et gestionnaires, sensibilisés à l’importance de l’éthique et à son aspect incontournable, cet ouvrage leur permet de construire un savoir éthique articulant la théorie à la pratique, dans la résolution des problèmes complexes qu’ils rencontrent au quotidien.
Articles de presse
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Le Journal du Sida, n° 179, septembre-octobre 2005
Vulu, Dernières parutions p.33
journaldusida.org
Une École plus éthique ? Qui s’en plaindrait ? Mais c’est ici que les problèmes commencent. L’accord sur le mot ne reflète aucun consensus concernant les moyens et la finalité de l’apprentissage de l’éthique. L’éthique à l’École, c’est un problème avant d’être une solution. Certains y voient un mécanisme de régulation sociale, un recours efficace dans la gestion quotidienne des manquements aux règles de la communauté scolaire. Pour d’autres, c’est un enjeu de développement individuel, participant aux vocations premières de l’École : instruire et éduquer.
Mais s’agit-il de former d’abord des citoyens ou des hommes ? D’inculquer des conduites – celles que réclame le bon fonctionnement de l’institution –, ou de transmettre des valeurs et de donner l’exemple, si une telle chose a encore un sens ? Si la gestion des incivilités ne peut servir de substitut à l’apprentissage de la morale, il reste à définir les modalités d’une éducation éthique, et pourquoi pas la forme et les contenus d’un véritable enseignement de l’éthique.
À qui revient cette tâche ? Les acteurs de l’institution scolaire sauront-ils redéfinir en commun des modèles efficaces d’action et de comportement éthiques ? Cet ouvrage relève le défi et ouvre le débat. Il brosse un tableau de la situation, met à plat les enjeux de principe, afin de formuler des propositions concrètes. Les auteurs sont tous proches d’une expérience de terrain, dans divers secteurs institutionnels. Ils ou elles sont inspecteurs généraux de l’Education nationale, professeurs des collèges et des lycées, personnels d’encadrement, chefs d’établissement ou conseillers d’éducation, formateurs, directeurs d’établissement sous tutelle, membres de commissions européennes ou présidents de collectivités territoriales, mais aussi philosophes, juristes, psychosociologues, spécialistes des sciences de l’éducation.
Ce livre est le résultat d’une recherche qualitative menée auprès de praticiens et de praticiennes qui interviennent auprès de la famille, principalement dans des Centres jeunesse et des Centres locaux de services communautaires du Québec, comme travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, etc. L’objectif visé consistait en l’identification des principaux enjeux éthiques auxquels la pratique d’intervention confronte ces personnes. À partir des discours des intervenants, l’équipe de recherche a construit cet outil de réflexion éthique. Il peut par ailleurs être fort utile dans le cadre de la formation des intervenants professionnels et sociaux, pour problématiser la pratique clinique.
L’ouvrage est divisé en quatre parties. Une première rend compte de la façon dont les intervenants conçoivent leur travail auprès des familles, particulièrement en contexte légal ; dans une deuxième partie, les auteurs traitent des principales représentations des familles telles qu’elles sont véhiculées par les intervenants; une troisième est consacrée à l’univers axiologique de ces derniers et des conflits de valeur qui peuvent surgir dans leurs pratiques ; enfin, la dernière partie traite du passage d’une pratique portée par un idéal de départ vers une pratique « réfléchie », c’est-à-dire où cet idéal est revu en fonction d’un savoir construit au sein de l’expérience.
Cet ouvrage se veut un outil pragmatique, permettant à toute personne intervenant auprès des familles d’ouvrir ou de poursuivre une réflexion éthique sur sa pratique. On y trouvera, outre des études de discours et de situations, des propositions concrètes d’ateliers de travail permettant d’approfondir les enjeux éthiques dégagés par l’analyse.