Les questions liées à la recherche et à l’enseignement en éthique constituent un vaste chantier qui doit être régulièrement réévalué.

Dans ce second tome d’un état des lieux de la recherche et de l’enseignement en éthique, sont abordées un certain nombre de questions qui se posent dans le management, les nouvelles technologies, les pratiques sportives, les sciences du vivant, les situations d’injustice dans la vie professionnelle, le problème des migrations et celui de la vulnérabilité d’autrui.

L’éthique ici n’est pas conçue uniquement comme une réflexion savante, théorique, intellectuelle, discursive, mais dans une tension entre principes et expériences, entre réflexion et action. La réflexion éthique ne sert pas que de garde-fou à la recherche. Elle doit permettre d’innover en gardant en ligne de mire le mieux être global de tous : mieux-être physique, psychique et spirituel à titre individuel, et mieux-être au sein de son environnement social à titre collectif.

Sous la direction d’Edwige Rude-Antoine et Marc Pievic.

Avec des interventions de Bernard Andrieu, Matthieu de Nanteuil, Ghislain Deslandes, Alexeï Grinbaum, Sandrine de Montgolfier, Bernard Reber, Johan Rochel et Philippe Svandra.

Aujourd’hui plus que jamais, la mission de l’enseignant nécessite de s’interroger sur la dimension éthique du métier.

Conçu à l’initiative de la Fondation Ostad Elahi – éthique et solidarité humaine, cet ouvrage est le fruit de la prise de conscience d’acteurs de l’éducation de la nécessité de définit la notion d’éthique.

Les auteurs interrogent la façon dont l’éthique modifierait les relations au sein d’une communauté éducative, influerait sur la qualité des apprentissages et pourrait devenir un tremplin pour la réussite des élèves et leur construction personnelle.

Très accessible, cet ouvrage vient combler un manque certain dans la réflexion sur l’éthique en contexte d’enseignement. L’angle d’approche est celui du dialogue, de la confrontation des expériences et des pratiques professionnelles.

Il intéresse tout particulièrement les cadres de l’Education nationale et les usagers du système éducatif en amenant à penser autrement les relations humaines au sein de l’école.

Préface de Marcel Pochard, conseiller d’Etat (h), président de la Cité internationale universitaire de Paris.

Articles de presse

Sciences Humaines 2016/11 (N° 286)

Alizée Vincent, novembre 2016

Sciences Humaines

Un grand nombre de personnes soulignent aujourd’hui l’importance de la formation de la conscience éthique dans l’éducation ; et tous les éducateurs savent combien cet apprentissage est difficile. On pourrait dire l’inverse à propos de la formation esthétique : peu de personnes sont convaincues de sa nécessité, et beaucoup méconnaissent ses difficultés. Entre éthique et esthétique, les ponts ne sont pas faits. En ce qui concerne le théâtre, le vieux paradoxe de Diderot y a contribué : le talent du comédien c’est celui de la simulation, autrement dit, l’art du mensonge. Comment croire alors que le théâtre puisse développer le sens moral d’un enfant ?

En réalité, la scène – comme toute véritable expérience artistique – n’interpelle pas d’abord l’enfant au niveau moral, mais au niveau ontologique : elle lui permet de vivre une expérience d’être en se donnant. « Le tout du comédien, c’est de se donner » aimait à dire Jacques Copeau. Le vrai paradoxe du théâtre est peut-être là : la scène n’est pas un lieu où l’on apprend à « faire semblant », mais un lieu de rencontre, où l’on découvre qui l’on est en prenant le risque de se donner tel que l’on est : « Moi je fais du théâtre pour communiquer avec le monde entier » écrit Clara, 10 ans.

Elisabeth Toulet, fondatrice de l’Académie internationale de Théâtre pour enfants, nous fait partager, avec simplicité et enthousiasme, trente ans d’expérience auprès d’enfants de différents continents et de tous milieux sociaux, dans un livre qui passionnera tout autant les parents, les enseignants et les chercheurs de voies nouvelles dans l’éducation.

Articles de presse

Revue Quart Monde
236 2015/4 Rédaction de la Revue Quart Monde
Revue Quart Monde

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Edgar Morin @edgarmorinparis
2 décembre 2014

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Le troisième oeil
#99, janvier 2015
Stéphanie Ayered

Le troisième œil

RCF Radio
Antica
Emission présentée par Katilu Jackson
Extrait du livre La Beauté…

RCF Radio

La Vie
N° 3634 du 23 avril 2015

Stéphanie Combe, 22 avril 2015

La Vie

L’acte éducatif ne se réduit pas à un simple transfert de connaissances : il implique tout un apprentissage des valeurs, il est le lieu d’une sensibilisation aux enjeux éthiques de l’être-ensemble. Mais s’il existe, au cœur de l’idée de l’École que nous sommes prêts à défendre aujourd’hui, quelque chose comme une exigence éthique, à qui s’adresse-t-elle ? A des citoyens ? à des enfants ? à des « jeunes » et parfois à des « jeunes adultes » ? Et comment intégrer, par ailleurs, le fait massif de l’hétérogénéité sociale et culturelle des publics scolaires ? Comment prendre en compte la désaffection d’une part grandissante de ces publics pour l’École ? Qu’en est-il, finalement, du désir d’apprendre, et d’enseigner ?

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Divers acteurs du domaine éducatif se penchent sur ce problème : ils sont enseignants, proviseurs, inspecteurs, cadres de l’Éducation nationale ou de structures européennes. Un pédiatre et une philosophe les rejoignent pour prolonger la discussion.

Une École plus éthique ? Qui s’en plaindrait ? Mais c’est ici que les problèmes commencent. L’accord sur le mot ne reflète aucun consensus concernant les moyens et la finalité de l’apprentissage de l’éthique. L’éthique à l’École, c’est un problème avant d’être une solution. Certains y voient un mécanisme de régulation sociale, un recours efficace dans la gestion quotidienne des manquements aux règles de la communauté scolaire. Pour d’autres, c’est un enjeu de développement individuel, participant aux vocations premières de l’École : instruire et éduquer.
Mais s’agit-il de former d’abord des citoyens ou des hommes ? D’inculquer des conduites – celles que réclame le bon fonctionnement de l’institution –, ou de transmettre des valeurs et de donner l’exemple, si une telle chose a encore un sens ? Si la gestion des incivilités ne peut servir de substitut à l’apprentissage de la morale, il reste à définir les modalités d’une éducation éthique, et pourquoi pas la forme et les contenus d’un véritable enseignement de l’éthique.
À qui revient cette tâche ? Les acteurs de l’institution scolaire sauront-ils redéfinir en commun des modèles efficaces d’action et de comportement éthiques ? Cet ouvrage relève le défi et ouvre le débat. Il brosse un tableau de la situation, met à plat les enjeux de principe, afin de formuler des propositions concrètes. Les auteurs sont tous proches d’une expérience de terrain, dans divers secteurs institutionnels. Ils ou elles sont inspecteurs généraux de l’Education nationale, professeurs des collèges et des lycées, personnels d’encadrement, chefs d’établissement ou conseillers d’éducation, formateurs, directeurs d’établissement sous tutelle, membres de commissions européennes ou présidents de collectivités territoriales, mais aussi philosophes, juristes, psychosociologues, spécialistes des sciences de l’éducation.